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jeudi 9 avril 2020

Restriction des sorties


Je n’y croyais pas mais si, la Seine & Marne aussi limite les activités sportives de plein-air pendant la journée, à savoir qu’elles sont strictement interdites entre 10 heures et 19 heures.



Alors là, je fais quoi ? Ben j’attends 19 heures, parce que ce matin avant 10 heures, j’étais au lit à boire mon café tout en matant des vidéos de Laura Calu tournées dans son appart parisien. Les Suisses ne manquent pas d’humour non plus vis-à-vis du coronavirus, j’ai visionné des trucs marrants sur la RTS.



À part ça, tout baigne : on est début avril avec des températures dignes du mois de juillet, les odeurs de grillade se répandent partout joyeusement, mon village ressemble à un barbecue géant.

mercredi 8 avril 2020

Ne pas oublier d'applaudir à vingt heures

Mission accomplie, les courses sont faites et rangées, je pense avoir appliqué les gestes barrières du début à la fin de mon épopée. Le masque est très tendance : en papier, en tissu blanc ou coloré, canard, chirurgical, homologué FFP2 ou tout simplement fait maison… Je reste sceptique devant cette mascarade. The Carnival Is Over.

Comme le mercredi de la quinzaine précédente, peu de monde au supermarché entre midi et deux. Et il y avait des œufs de poule ! C’était sympa, les œufs de caille, mais fastidieux à décortiquer. Plus de Félix en boîte pour mes pôvres chats ; comme ils n’apprécient pas trop la marque générique, je leur ai pris du Whiskas en masse. Qu’ils n’aillent pas faire la fine bouche, ces fins museaux !

Cette journée d’été de printemps se termine aussi calmement qu’elle a commencé. Je n’irai pas faire de course à pied ce soir, je préfère boire une bière fraîche en écoutant du reggae.

En avril, ne te découvre pas d’un fil…

mardi 7 avril 2020

Good day sunshine


Mes promenades quotidiennes sont, depuis une semaine, agrémentées de (courtes) sessions de course à pied. J'ai besoin de me dépenser pour garder le sommeil et la sérénité.

Demain, le sport sera d'une autre nature, et pas dans la nature ! Objectif grandes courses afin d'acheter de quoi manger à mon aise, chocolat, sucreries, pâte à tartiner et tutti quanti, d'être tranquille les quinze jours à venir.

lundi 6 avril 2020

Dix jours de télétravail


Bilan du suivi des 6 élèves de CM1/CM2 de mon école de rattachement :

S. CM1         
Je n’arrive pas à savoir pourquoi S. ne se connecte pas à la classe virtuelle le matin à 9 heures 30. Je ne veux pas être trop intrusive, de peur de perdre le contact avec la famille. En fait, je pense qu’à cette heure-là, tout le monde dort encore. 

Lorsque je téléphone en début d’après-midi, les parents acceptent de me laisser parler à leur fils. C’est le plus jeune des enfants de la maison, j’ai compris qu’ils étaient 6 en tout.

Comme il était apparemment difficile pour S. de recevoir et de m’envoyer les exercices par l’adresse email du père, il m’a donné celle de son grand frère B. avec son autorisation.

Nous avons principalement travaillé en français (orthographe) car S. m’a dit qu’il travaillait les maths tout seul. Ce qui s’avère inexact car aujourd’hui, lorsque je lui ai demandé s’il avait fait les exercices de maths du maître, il m’a répondu « non ». 

Il rédige ses exercices sous Word, il me les envoie en pièce jointe, je fais les corrections et je lui renvoie avec un nouveau travail à faire.

Ce sont mes appels téléphoniques qui provoquent la mise au travail (tous les après-midi de classe).

Notions revues :
-le féminin des noms, leçon et 2 séries d’exercices
-le pluriel des adjectifs, leçon et exercices
-le à ou bien le a ?
-deux dictées de Gudule (trouver les 5 erreurs)
-programme de mathématiques des 30 et 31 mars, envoyé par son enseignant

B. CM1, passage anticipé en CM2    
B. a rejoint la classe virtuelle depuis qu’elle dispose d’un téléphone pour se connecter.

A. CM2
La maman d’A. vient d’accoucher, il y a donc eu un « moment de flottement » pendant la période où elle était à l’hôpital. A. se connecte à la classe virtuelle depuis que sa mère est rentrée au domicile familial avec le bébé.

S-M. CM2     
Il n’y a pas de possibilités d’imprimer les documents à la maison et la maman ne sait pas lire. S-M. utilise le téléphone portable maternel et participe régulièrement à la classe virtuelle.

M. CM2, orientation segpa    
La maman de M. m’a dit que tout allait bien : « Oui, oui, il travaille ». Aucun envoi des travaux effectués à son enseignant depuis le début du confinement. Pas de participation à la classe Zoom car « interdit d’écrans ». La maman m’a fait comprendre que je pouvais appeler au maximum une fois par semaine « pour faire le point comme il est demandé par le ministre. »

M-I. CM2           
Le maître n’a pas réussi à instaurer le contact avec la maman de M-I (elle serait en Afrique), ni avec l’élève. Pas d’envoi du travail ni connexion à la classe virtuelle. Mes messages téléphoniques sont restés sans réponse.

Envoi d’un message par email auquel il m’a été répondu : « Bonjour madame, ça fait deux fois qu’elle rate les cours sur Zoom à chaque fois qu’elle arrive dans la salle de réunion, le cours est fini. On ne comprend pas. »

J’ai reprécisé les horaires des CM2 (10 heures 40 à 12 heures) et le mardi 31 mars, au moment de la classe, j’ai envoyé un message avec le code d’accès en disant que c’était commencé. Silence radio depuis.

dimanche 5 avril 2020

Ce matin-là

Ce matin-là, quand je me suis réveillé, il faisait froid. Je n’avais pas fermé correctement la fenêtre de ma chambre en me couchant hier soir et elle était grande ouverte. Bien au chaud sous les draps, je ne m’en étais pas rendu compte, je m’étais endormi du sommeil du juste…

Pointant mon nez pour respirer l’air de la pièce, prendre la température en quelque sorte, me préparer à sortir du lit pour une nouvelle journée, j’ai ressenti ce froid sur mon visage, ce vent glacial qui venait du dehors.

Vite ! Je me suis levé, j’ai passé ma robe de chambre et enfilé mes chaussons en peau de mouton, je me suis dirigé vers la fenêtre, j’ai fermé d’un coup les deux battants, puis tourné la poignée à fond.

Pour retrouver un peu de chaleur, je suis allé poser mes mains au-dessus du radiateur mais il était éteint. Ceux du salon et de la cuisine aussi. Mince, ce n’était pas de chance ! J’étais pressé ce matin-là mais je ne pouvais quitter la maison sans aller faire un tour à la cave pour vérifier la chaudière, la remettre en marche si besoin…

Tant pis ! Je sacrifierai mon petit-déjeuner, je prendrai des gâteaux à grignoter en route, je ne voulais surtout pas rentrer le soir dans une maison gelée, après une journée de travail qui s’annonçait déjà bien remplie, puis des invités à accueillir pour le dîner.

En ouvrant la porte permettant d’accéder à la cave, j’ai été pris d’un doute avant de poser le premier pied pour descendre. Bien m’en a pris ! Il y avait un trou noir et béant à la place de ce moyen fort simple que j’avais emprunté pas plus tard que la veille, pour aller chercher quelques bouteilles de vin en prévision de la soirée.

Cette soirée avait-t-elle déjà eu lieu ? Ou bien serait-ce tout à l’heure, avec l’arrivée des premiers convives aux alentours de vingt heures ? Je ne savais plus, je me sentais confus, la tête m’a tourné, je me suis adossé au mur pour reprendre mes esprits. Je ne parvenais pas à me souvenir de quoi que ce soit !

Il y avait ce grand vide comme seul accès à la cave, il y avait ce silence sourd venant du bas, me confirmant que la chaudière s’était bien éteinte au cours de la nuit. Déconcerté, désappointé, je sentais bien que je n’étais plus maître de la situation. Quelque chose m’échappait.

Lorsque j’ai voulu aller au grenier chercher des vêtements chauds (j’avais aménagé une partie des combles en dressing), je me suis rendu compte que ce qui aurait dû se trouver là n’y était pas.

En fait, il n’y avait tout simplement… rien.

L’ouverture rectangulaire et la trappe, levée en permanence, prouvaient bel et bien l’existence du grenier, mais ayant levé mes pieds l’un après l’autre pour tenter de monter, je ne rencontrai aucun appui et je faillis tomber. 

samedi 4 avril 2020

Un clip d'Arthur H


"La caissière du super"

Une réalisation de Gaëtan Chataigner (nombreux clips et films avec Philippe Katerine, il est aussi bassiste au sein de The Little Rabbits et French Cowboys).

Bon gros délire dans un supermarché désert !

vendredi 3 avril 2020

Vendredi, c'est permis

Hier soir, j’ai pris ma dose d’infos en regardant le journal de France 2 suivi de l’émission spéciale Covid-19 animée par Élise Lucet et Jacques Cardoze. Là, je suis encore en train de la digérer.

Alors aujourd’hui, apparemment il s’est passé beaucoup de choses, des décisions importantes ont été prises, mais j’attendrai demain à la fraîche pour en prendre connaissance.

Je suis chez moi peinarde, juste attentive à sortir sur ma terrasse à vingt heures pile pour applaudir les gens qui travaillent dur, qui s’exposent, qui risquent leur vie pour autrui, au mépris du danger qui les guette lorsqu’ils n’ont pas les protections adéquates.

Je nourrirai ensuite mes petites bêtes, déjà affamées, au bord de l’apoplexie. Puis je verrai si je prolonge mon apéro solo… ou pas.

Les gens surconsomment, s’enferment chez eux  et font chauffer le code de leur carte bancaire à qui mieux-mieux sur Internet…

Moi, je vis sur mes réserves. J’ai chez moi une quantité de livres que je n’ai pas lus -c’est le moment d’en profiter-, des DVD que je n’ai pas visionnés et d’autres que j’aimerais revoir, un cahier de mots fléchés à terminer, ce journal de bord à tenir…

J’entreprends aussi, depuis le début du confinement, le rangement de ma CDthèque : mille et un objets musicaux achetés ou gravés (avec impression de la pochette) depuis 1991, date d’acquisition de mon premier lecteur de disques numériques. Mon CD number one fut pour Alain Bashung, l’album « Osez Joséphine ».

C’est l’occasion de réécouter (et de numériser) nombre de pépites et de bijoux ciselés, de mélodies accrocheuses et de textes bien troussés : en ce moment j’écume le rock français.