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mercredi 27 mai 2020

La cour des grands

Hier matin un peu avant huit heures, prête à partir, je téléphone à la secrétaire de l’inspection pour lui faire part de ma difficulté à retourner dans l’école où travaillait Odile, je lui explique pourquoi. 

Elle me répond qu’il est inutile d’exposer des arguments supplémentaires, l’inspecteur est à ses côtés et me propose de rester à mon domicile, on m’appellera si c’est nécessaire. J’objecte et revendique la possibilité de me rendre à mon école de rattachement où je me rends utile : c’est d’accord.

Ce n’est pas de la solitude dans mon appartement dont j’ai besoin, c’est de bouger, de voir du monde, d’aider le directeur et les collègues, d’être en contact avec les élèves, de faire quelque chose de positif au cours de la journée.

Objectif atteint : impression de fiches de travail en salle informatique, soutien à Luqman et Hawa en CE2 pendant que ma collègue fait cours aux quatre CP de son groupe, photocopie et découpage d’étiquettes au nom des élèves qui reviendront mardi 2 juin (Siraj est dans la liste, j’en suis contente, il fait partie des élèves décrocheurs), installation et encadrement d’un nouveau parcours sportif dans la cour des grands pour la récré de l’aprèm…

Aboubacar m’avait demandé « beaucoup de sauts » il est servi, il me remercie en riant, il m’aime bien comme maîtresse. Mon collègue Charles de retour à l’école a pris en charge les CM2, il les chronomètre sur le parcours, attention aux pénalités si l’on ne le respecte pas scrupuleusement !

« La cour des grands » c’est aussi une chanson de Luke sur l’album « La vie presque » datant de 2001 (ce qui vint ensuite fut nettement plus bourrin et inintéressant), les paroles sont plombantes mais extrêmement lucides sur ce qui attend tous ces chérubins en culotte courte en survêtement de marque.


lundi 18 mai 2020

Le lundi au soleil

Claude François et ses Claudettes ont émerveillé mes jeunes années, ont contribué, avec d’autres artistes français des 70’s, à provoquer mes premiers émois musicaux et à forger mon goût pour les belles mélodies et les textes bien troussés.

En 1972, j’étais en CE2, j’allais sur mes neuf ans et je dansais dans ma chambre sur les chansons de Claude François avec Christine, ma voisine du dessus.

Ça, c’est de la balle !

vendredi 15 mai 2020

Marin' Bar

Finis, terminés, abolis, oubliés, renvoyés aux calendes grecques les applaudissements de 20 heures en soutien aux soignants et à toutes les personnes ayant contribué à la santé, au confort, à la sécurité de leurs concitoyens confinés ! Rayés des mémoires, ces gens indispensables qui ont continué à travailler sans compter leurs heures, puisqu’a priori, tout le monde est retourné au travail depuis lundi 11 mai. 

Après avoir eu peur de mourir, les Français n’auraient maintenant qu’une idée en tête : partir en vacances cet été. Où, quand, comment, avec qui, par quel moyen de transport, dans quelles conditions, là serait leur unique préoccupation existentielle.

Mais oui, bien sûr ! Depuis la bénédiction d’Édouard Philippe sur le début de la fin du confinement touristique, tout le monde s’active à la préparation de ses vacances avec moult interrogations sur ce que l’on pourra faire ou pas.

Hier soir sur France Inter (émission « Le téléphone sonne »), j’ai écouté avec consternation de tristes sires se plaindre d’avoir dû annuler leur séjour aux States, en Sardaigne ou sur la Costa del Sol, et hésiter actuellement entre les plages atlantiques ou méditerranéennes, les montagnes auvergnates, jurassiennes, alpines ou pyrénéennes, les fins-fonds de la campagne, avec ou sans gluten…

C’est qu’il faut relancer l’économie ! Après deux mois relativement tranquilles à la maison, ordre nous est donné de la quitter, d’aller vers d’autres horizons, de faire chauffer la carte bancaire sur Internet (garanti sans virus) pour s’assurer, en juillet et/ou en août, une place au soleil. Foutaises…

Ben moi ce soir, en rentrant du travail, j’ai commencé par écouter le plus plombant des albums d’Hubert-Félix Thiéfaine « Dernières balises (avant mutation) » déjà évoqué dans un post précédent, avant de bifurquer vers de vieilles chansons de Gérard Manset.

Pourquoi avoir choisi celle-là : « Marin’ Bar » ? Plutôt qu’ « Animal on est mal », « On ne tue pas son prochain » ou « Il voyage en solitaire » ?

Parce que, malgré sa rythmique entraînante, ses sonorités caribéennes et le tube qu’il fût à l’aube des 80’s, je sens poindre, derrière la joie apparente de cette fille, libre certes, une confrontation avec la vacuité de sa vie.


Allez, je mets aussi « Comme un guerrier », au désespoir plus explicite, qui m’a fait plus d’une fois pleurer.


Demain, s’il est ouvert, je me rendrai au cimetière de Château-Thierry, j’irai voir Yas, je fleurirai sa tombe et celle de son frère Karim, tous deux disparus à la cinquantaine… Comme ils me manquent !

lundi 4 mai 2020

L'éclaircie

… Et  si ce n’est pas pour demain alors j’attendrai... le jour d’après…

Cette chanson du groupe rennais Marc Seberg figure sur l’album « Le chant des terres » paru en 1985. La vidéo retranscrit avec un brin d’ironie l’esprit new wave des mid-eighties.

En hommage à Philippe Pascal, chanteur de Marquis de Sade (post-punk français) puis de Marc Seberg, tragiquement disparu à l’âge de 63 ans le 12 septembre 2019.

mercredi 15 avril 2020

Vacances à l'hôpital

« Mes mauvaises fréquentations » de Philippe Katerine est un coffret regroupant quatre mini CD. Sorti en 1996, il contient seize chansons rétro finement écrites, aux charmes délicieusement sixties.

Écoutons donc « Vacances à l’hôpital » pour relativiser et garder le moral.

mardi 14 avril 2020

Vacances prolongées

Qui n’a jamais écouté cet album des VRP paru en 1992 ?

C’est le moment de s’y (re)mettre avec « La Picardie » qui, sur un ton enjoué, nous laisse entrevoir à quoi pourraient ressembler nos prochaines vacances d’été.