Hier matin un peu avant huit heures, prête à partir, je téléphone à la secrétaire de l’inspection pour lui faire part de ma difficulté à retourner dans l’école où travaillait Odile, je lui explique pourquoi.
Elle me répond qu’il est inutile d’exposer des arguments supplémentaires, l’inspecteur est à ses côtés et me propose de rester à mon domicile, on m’appellera si c’est nécessaire. J’objecte et revendique la possibilité de me rendre à mon école de rattachement où je me rends utile : c’est d’accord.
Ce n’est pas de la solitude dans mon appartement dont j’ai besoin, c’est de bouger, de voir du monde, d’aider le directeur et les collègues, d’être en contact avec les élèves, de faire quelque chose de positif au cours de la journée.
Objectif
atteint : impression de fiches de travail en salle informatique, soutien à
Luqman et Hawa en CE2 pendant que ma collègue fait cours aux quatre CP de son
groupe, photocopie et découpage d’étiquettes au nom des élèves qui reviendront
mardi 2 juin (Siraj est dans la liste, j’en suis contente, il fait partie des élèves décrocheurs), installation et
encadrement d’un nouveau parcours sportif dans la cour des grands pour la récré
de l’aprèm…
Aboubacar m’avait
demandé « beaucoup de sauts » il est servi, il me remercie en riant,
il m’aime bien comme maîtresse. Mon collègue Charles de retour à l’école a pris
en charge les CM2, il les chronomètre sur le parcours, attention aux pénalités
si l’on ne le respecte pas scrupuleusement !
« La
cour des grands » c’est aussi une chanson de Luke sur l’album « La
vie presque » datant de 2001 (ce qui vint ensuite fut nettement plus
bourrin et inintéressant), les paroles sont plombantes mais extrêmement lucides
sur ce qui attend tous ces chérubins en culotte courte en survêtement de
marque.
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