Lundi 22
juin, c’est le retour en classe obligatoire et la réouverture de toutes les
écoles dans la petite commune où j’ai déjà travaillé (maternelle La Fontaine)
pendant et après le confinement. Les quatre écoles (deux seulement fonctionnaient
depuis le 2 juin) sont sommées d’accueillir tous les élèves qui se présenteront
au portail.
Je suis
attendue en élémentaire pour prendre en charge une classe de CM1, la directrice
ne sait pas exactement qui va revenir ou pas, mes horaires seront les mêmes qu’à
La Fontaine (8 heures 45 à 11 heures 15, 13 heures 15 à 16 heures 15), ça me
convient bien. Le vendredi soir, la secrétaire de l’inspection m’a confirmé que
cette mission durerait jusqu’à la fin de l’année scolaire (vendredi 3 juillet),
ça me convient aussi.
J’arrive pour
8 heures 15, j’investis « ma » classe où tout paraît avoir été rangé
dans l’urgence ; il y a des sacs poubelle remplis d’affaires scolaires, empilés
sur les tables, étiquetés au prénom des enfants. Les affichages ont été
retirés, les deux horloges n’ont plus de pile, il n’y a pas d’éponge pour le
tableau à craie. Par contre, le cahier d’appel se trouve en évidence sur le
bureau (de la maîtresse que je remplace) et prêt à l’emploi pour les huit
prochaines journées d’école avec 26 inscrits.
Y’a pas l’feu
au lac, c’est la rentrée après un arrêt forcé de trois mois et quelques, je ne
vais pas faire de miracle, juste proposer un emploi du temps structuré composé
d’activités « simples » (calcul, géométrie, dictée, lecture, anglais,
expression écrite, poésie, arts visuels, écoute musicale…) et faire en sorte que tout
le monde ait du plaisir à revenir en classe.
Quinze élèves
se présentent à la grille le premier jour, ils seront seize les jours suivants ;
un effectif « au top » pour travailler différemment (j’installe les
tables en U, j’instaure le système des responsabilités…) et sereinement,
chacun-e redémarrant à son rythme avec une maîtresse disponible pour les
accompagner.
Dès le matin
de la reprise ils me demandent si l’on fera du sport, je réponds oui, et
pendant l’heure du déjeuner je pars à la recherche du matériel nécessaire à l’organisation
de parcours (c’est devenu ma spécialité !) et de courses de relais
(témoins de couleur) que nous réaliserons en extérieur, en dernière partie d’après-midi.
Comme le temps est beau et chaud, les séances se termineront par des batailles
d’eau ; je les laisse faire, ils sont gentils, ils ont bien besoin de se
défouler.
Le nouveau
protocole sanitaire me permet d’enlever mon masque lorsque je suis au tableau
ou au bureau, c’est tout de même plus agréable ; sinon il y a toujours le
lavage des mains ou l’application de gel hydroalcoolique avant d’entrer en
classe, avant et après la récréation, avant la cantine ou le retour à la
maison, etc.
Pour la
distanciation physique, les préconisations de Jean-Michel Blanquer sont restées
suffisamment floues pour que je les fasse passer à la trappe et c’est bien
mieux comme ça.
Pendant les
récréations, je fournis des craies à qui veut dessiner, puis des ballons, des cordes
et des cerceaux ; je mets de la musique cubaine (caliente !), je m’assois
au soleil avec ma tasse de café, je les surveille, je les regarde s’amuser.
Vivement
lundi que j’y retourne !
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