Le stade 3 de la pandémie
a été décrété hier soir : je dormais déjà. Pour autant je ne mets pas la
tête dans le sable. Ce matin, je me suis réveillée avec l’urgence pressante d’écouter
les informations. Fermeture de tous les commerces non essentiels, maintien des secteurs d’activité d’importance vitale, confirmation des élections
municipales au moins pour le premier tour.
Je suis allée voter, à pied, dans mon village, les
consignes d’hygiène et de prévention étaient bien respectées. J’ai croisé
Laurent qui prenait l’air devant sa supérette tout en grillant une clope,
Nicolas et Déborah, mes anciens voisins, à leur sortie du bureau de vote, plein
de joggeurs et de joggeuses, des cyclistes, des promeneurs en compagnie d’un
chien, des familles en balade, des gens allant ou revenant de la boulangerie, de
la supérette, du tabac, du bureau de vote.
La
pharmacie rouvrira demain. Le salon de coiffure restera fermé ainsi que le
marchand de cycles, la salle de sport, les soins esthétiques, les deux cafés,
les restaurants, la base de loisirs, le bureau de poste… Ouf ! Les tabacs
restent ouverts ! Chouette ! On pourra continuer à se faire enfumer !
À l’heure
où j’écris, l’on fait état en France de 4500 cas confirmés dont 91 mortels. En Italie,
il y a plus de 20 000 malades et 1441 victimes.
Ainsi lundi
soir je n’irai pas à mon cours d’aquagym hebdomadaire, je ne fréquenterai plus les
médiathèques ni les musées, les librairies, les salles de concert, les théâtres.
Je renoncerai au café, au restaurant, au cinéma, au ski, aux matches de foot,
aux réunions, aux vernissages, aux discothèques où je vais pécho. Samedi
21 mars, la permanence en compagnie de Margot au Salon du Luz’Art est annulée,
le local d’exposition fermé…
Ben qu’est-ce
que je fais, maintenant ?
Demain matin, je pars comme d’habitude en voiture vers
mon école de rattachement, à moins que la secrétaire de l’inspection ne m’appelle
avant sur mon portable, ou que je reçoive un email ou un sms du directeur de
mon école, peut-être dès ce soir ?
Demain
matin, j’ai décidé d’aller travailler. Je me porterai volontaire pour assurer
la classe aux enfants des personnels hospitaliers. Ou alors une classe
virtuelle à organiser depuis chez moi… Confinement oblige, pourquoi pas ?
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