samedi 11 avril 2020

Enfermée dehors !

          

           Hier soir à 19 heures tapantes, j’étais juchée sur mon vélo dont je venais de regonfler les pneus pour démarrer mon heure (quasi quotidienne) d’activité sportive réglementée-réglementaire.

 J’ai sillonné routes, rues et chemins dans et autour de mon village avec, je dois l’avouer, une sensation de liberté. L’air était chaud, délice des bras et des jambes nus caressés par le soleil encore haut, les senteurs du printemps, des familles en balade, des jeunes gens à vélo ou en planche à roulettes, des joggeurs et joggeuses, des chats sur le rebord d’une fenêtre, en haut d’un mur ou d’un toit, des chiens gentils ou plus méchants…

  Devant les grilles de l’Ehpad, c’était moins drôle : à l’intérieur de la cour, stationnaient une voiture du SMUR et l’autre des pompiers.

Dans l’immeuble situé en face de la boulangerie, les éclats de voix d’un homme en colère m’ont saisie et fait descendre de vélo. Alertés par les cris, les gens du coin étaient tous à leur fenêtre et assistaient au spectacle : un homme a soudain surgi d’une fenêtre, l’a enjambée et a sauté dans la rue ; c’était au rez-de-chaussée il vaut mieux préciser.

Il s’est mis à hurler des insanités avant d’aller tambouriner sur la porte d’entrée, de frapper avec force et violence (il en avait visiblement après quelqu’un) jusqu’à ce qu’un autre homme passe par la fenêtre et continue à se prendre la tête avec lui dehors.

Un chien genre pitbull a lui aussi franchi la fenêtre et s’est mis à aboyer sur son maître, le plus énervé, celui qui vociférait. Finalement, l’homme a tourné les talons et est parti avec son chien en lâchant : « Vous pouvez toujours fait venir les flics, je les en… » Vive le pétage de plombs en plein confinement.

Il paraîtrait qu’on va peut-être si les tendances se confirment atteindre prochainement un pallier dans l’évolution de la pandémie. Oui d’accord, mais tout ça sans masques et sans tests pour tous les Français-e-s ?

On va devoir résister avec les moyens du bord, hein, avec ce qu’on nous concède, comme par exemple une heure de liberté par jour pour se dépenser car on en a besoin si on veut tenir et garder le moral.

Maintenant, j’attends comme tout le monde l’allocution du Président lundi soir.

On se croirait un peu dans « Un jour sans fin » (avec Bill Murray) ou « The Truman Show » (avec Jim Carey), non ?

Merci à Sam et à Myriam de m’avoir inspirée.

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